Étudier les métropoles, c’est analyser la fragmentation institutionnelle, la coordination contrariée voire la mise en concurrence entre une pluralité d’échelles territoriales, d’acteurs et d’instruments d’action publique. À travers l’étude de la métropole parisienne, l’ouvrage collectif dirigé par Francesca Artioli et Patrick Le Galès rend compte de cette complexité en utilisant le concept d’« anarchie organisée ». Présentée comme une situation « où coexistent des organisations faiblement liées entre elles (loosely coupled), des objectifs souvent flous et potentiellement contradictoires, des ensembles de solutions et de problèmes peu articulés entre eux » (p. 10), l’anarchie organisée de la métropole parisienne est analysée à travers onze études de cas. L’ouvrage, qui réunit dix-huit au...

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Élie Guéraut propose dans cet ouvrage une description approfondie de l’émergence et de la fragilisation de la petite bourgeoisie culturelle de la ville de Lergnes (le nom a été changé). L’auteur opère un travail de définition sur ce groupe social, nommé dans les années 2000 par des termes peu précis tels que « bobos » ou « néo-ruraux ». Il le caractérise par une position intermédiaire, qu’on ne peut ni assimiler aux classes populaires, du fait de conditions et d’un style de vie différents, ni à la bourgeoisie, cette dernière étant soucieuse de tenir ses distances avec le groupe en question. Le terme regroupe en majorité des personnes occupant des emplois publics ou parapublics, souvent engagées dans la production ou l’intermédiation artistique, ou menant des activités politiques, syndic...

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Issue d’une recherche doctorale conduite de 2015 à 2018, La cité parachève l’enquête ethnographique de Camilo Leon-Quijano menée dans la ville de Sarcelles. L’anthropologue s’y interroge sur le rapport sensible des personnes aux lieux ordinaires et développe une approche expérientielle de différentes matérialités relatives aux situations et aux méthodes de l’ethnographie visuelle. Ainsi, dès les premières pages, l’auteur nous plonge dans un récit qu’il décrit comme « porté par les images » (p. 9) et propose une anthropologie qui se veut publique, réflexive et située, suivant en cela une méthode dite « poïétique ». Reprenant le terme grec de poïesis, cette démarche « recentre l’attention de l’anthropologie sur la dimension plastique, narrative et sensible de la création visuelle. Elle in...

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