Les parcs nationaux anglais sont des paysages culturels représentés, habités et contestés. Depuis leur création, la question du mode de gestion le plus adapté est au cœur des problématiques et débats de ces espaces naturels protégés. Envisagés comme étant des territoires propices aux innovations en matière de pratiques de conservation de la nature, comme le rewilding, les parcs nationaux anglais sont une fois de plus à un tournant de leur histoire pour construire des lieux de vie, où les activités humaines et la protection de la nature cohabitent de manière harmonieuse. Le rewilding est-il en mesure de soutenir les parcs nationaux anglais dans leurs ambitions de construire des communautés humaines (et non humaines) résilientes, pour faire face à la crise environnementale contemporaine ? Cet article se fonde sur une enquête qualitative réalisée dans le parc national de Dartmoor, et se compose d’observations, d’entretiens semi-directifs et de parcours commentés. L’article s’articule e...

Au-delà du développement des connaissances propres à un territoire, les aires protégées ont aussi des obligations de sensibilisation des publics. Dans les périmètres d’action des parcs naturels marins, ces missions concernent à la fois les milieux marins et sous-marins. Aujourd’hui, de nombreux outils et méthodes existent pour valoriser et vulgariser les connaissances scientifiques. Dans une démarche pour faire connaître son territoire à visibilité réduite, le parc naturel marin de l’estuaire de la Gironde et de la mer des Pertuis a décidé de miser sur une approche sensorielle et poétique du paysage sous-marin. Installé au fort Liédot (île d’Aix), un parcours se voulant immersif mobilise le paysage comme sujet et objet du discours scientifique. Cet article interroge le choix du médium immersif par le paysage, dans une démarche de sensibilisation à la diversité, à la richesse et à la fragilité de milieux sous-marins turbides, ignorés du public et des acteurs territoriaux en général.

L’inscription sur la liste du patrimoine mondial de l’Unesco est l’aboutissement d’une démarche de candidature pour reconnaître, à l’échelle internationale, des paysages et des sites possédant une valeur universelle exceptionnelle. Elle génère la création d’un nouveau périmètre, de documents de gestion et d’instances pour mettre en œuvre les actions programmées. Ces trois éléments s’ajoutent à ceux spécifiques aux dispositifs de gestion préexistants, requis pour la candidature, assurant le maintien de l’intégrité de ce patrimoine paysager, et potentiellement aux dispositifs créés après l’inscription pour renforcer la protection du bien Unesco. Or, cette superposition peut générer des conflits de gestion. L’objectif de cet article est de comprendre si des stratégies de mise en cohérence de dispositifs de préservation et de valorisation, s’additionnant lors d’un processus de patrimonialisation du paysage, existent. Pour répondre à cette problématique, nous étudions comment ces stratég...