Depuis vingt ans, l’enchaînement des crises sociales, économiques, identitaires, technologiques, environnementales et aujourd’hui sanitaires et géopolitiques, transforme profondément la manière de fabriquer et de produire de la ville. Les limites de la métropolisation, des gouvernances locales et du capitalisme urbain imposent de trouver des alternatives. Ces alternatives, que l’on a appelé altermétropolisation, se retrouvent dans de nouvelles manières d’appréhender les fonctions urbaines classiques que sont les transports, le logement, le gouvernement ou encore l’environnement. Dans le même temps l’émergence et l’affirmation de phénomènes comme l’ubérisation territoriale ou la nécessité de décarboner les métropoles du Nord comme du Sud, constituent de nouveaux enjeux pour le développement et l’aménagement de nos villes.

Il est porté à la connaissance des professionnels des métiers de la ville et la communauté universitaire et scientifique que le volume 2 numéro 2 de la revue Habitat et Ville Durable (Revue HVD) de l’École africaine des métiers de l’architecture et de l’urbanisme (EAMAU) est en préparation pour une parution prévue en janvier 2026. Les architectes, les urbanistes, les enseignants-chercheurs, les chercheurs et les doctorants intervenants sur les questions liées développement urbain, désireux d’y publier, sont invités à soumettre leurs contributions.

Cet ouvrage collectif interroge les systèmes d’approvisionnement alimentaire urbain en Afrique du Nord, avec un focus sur l’Algérie et l’Égypte, où les dynamiques de métropolisation et de mégapolisation accentuent les tensions sur les ressources alimentaires. À travers une approche territorialisée, il vise à analyser l’enjeu de sécurité alimentaire dans des villes confrontées à l’étalement urbain, à la perte du foncier agricole, à l’augmentation des besoins alimentaires et à une forte dépendance aux importations. L’objectif est de croiser les regards sur les dynamiques territoriales, les circuits d’approvisionnement, les reconfigurations ville-campagne et les limites des politiques publiques en matière d’alimentation urbaine. Les contributions attendues privilégieront des approches empiriques, comparatives ou modélisantes, en explorant des thématiques telles que la planification urbaine, la gouvernance multi-niveaux, la justice alimentaire, les circuits courts et la régulation de l’informel, dans une perspective de résilience alimentaire des territoires urbains.