Cet appel s’attache à la manière dont Tim Ingold dialogue avec la philosophie autour de ce concept de perception, mais aussi à la façon dont différents domaines des sciences humaines lisent et mobilisent les travaux de Tim Ingold en ce sens. Nous centrerons les interventions autour du thème de la perception, à la fois paysagère et architecturale, dans l’œuvre de cet auteur central dans le champ des sciences humaines et sociales. Mais également sur la circulation des idées et des concepts dans son œuvre ainsi que les lectures et interprétations qui en ont été faites.

Ces journées d’étude visent à explorer la manière avec laquelle les communs peuvent transformer la conception, la production et l’usage des espaces architecturaux et urbains, à partir de retours d’expériences, de terrains d’enquête et d’analyses théoriques. Il s’agira d’interroger les potentialités critiques et transformatrices des pratiques de commoning dans un contexte marqué par l’urgence climatique, les inégalités socio-économiques et l’expansion de nouvelles enclosures.

Du creusement des fondations à l’imperméabilisation des surfaces, la pratique architecturale traite généralement le sol comme une matière sale, une substance interchangeable, dépourvue de spécificité, de sens ou de vitalité. Les sols sont trop souvent réduits à un arrière-plan passif de l’activité humaine, un support vacant sur lequel édifier plutôt qu’un milieu vivant avec, dans ou par lequel penser le projet. Cette ignorance contribue indirectement à l’appauvrissement des sols et à leur dégradation. Que signifierait résister à cette trajectoire thanatologique pour reconceptualiser le sol et l’architecture à partir de leurs enchevêtrements, en relation avec les processus pédogénétiques qu’ils coproduisent  ?