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OpenEdition Books - Etudes urbaines :

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Les Hindous, les Autres et l’Ailleurs

OpenEdition Books - Etudes urbaines par Mathieu Claveyrolas et Pierre-Yves Trouillet le 14/11/2025 à 00:00:00 - Favoriser ||  Lu/Non lu

Le xxie siècle naissant voit la consécration d’une idéologie qui assimile l’indianité à une hindouïté pure et unifiée (hindutva), illustrée par la victoire politique des nationalistes hindous. À rebours d’une telle vision, cet ouvrage étudie l’hindouisme en tant que point de contacts avec l’Autre, comme un espace socioreligieux de relations à l’altérité. De même que toute religion, tout groupe ou tout fait social, l’hindouisme et les hindous ne peuvent être compris ni en tant qu’isolats, ni en tant qu’éléments totalement homogènes.Comment, dans l’hindouisme, se formulent et se contestent les différences communautaires tant vis-à-vis des non-hindous qu’entre les hindous eux-mêmes, en Inde (Maharashtra, Tamil Nadu, Bengale Occidental, Odisha, Jharkhand), mais aussi dans plusieurs terres d’immigration hindoue (île Maurice, La Réunion, Canada, Fidji) ? Le volume interroge les manières dont cette religion se vit et se construit dans une multitude de rapports à l’Autre qui l’influencent et le transforment en permanence. Par-delà les terrains indiens, les études de cas menées hors de l’Inde offrent un accès original et nécessaire aux déclinaisons des frontières et des relations avec l’Autre qui se négocient également loin du territoire hindou originel.En questionnant ainsi les relations complexes que les hindous entretiennent avec l’altérité, le volume traque les dynamiques d’adaptation, d’incorporation ou de rejet de traditions autres qui sont au cœur de l’hindouisme.

George Cheyne, médecin de son siècle 1672-1743

OpenEdition Books - Etudes urbaines par Jean Viviès le 14/11/2025 à 00:00:00 - Favoriser ||  Lu/Non lu

Cet essai propose une réflexion sur La maladie anglaise (The English Malady, 1733), ouvrage célèbre du médecin écossais George Cheyne sur les maladies nerveuses et leurs effets sociaux et culturels, jalon marquant du xviiie siècle britannique. C’est un livre sur Cheyne mais aussi un essai à partir de Cheyne qui en donne une lecture à la croisée de l’histoire de la médecine, de l’histoire des idées et de la littérature. Si l’essai est documenté, et éclairé par les spécialistes reconnus du domaine, il est aussi orienté par une optique de réception, par définition postérieure : le texte de Cheyne s’éclaire par ses sources et par son contexte professionnel, intellectuel, littéraire et biographique, et sa lecture est mise ici en perspective par sa féconde postérité médicale, scientifique, sociologique et philosophique. Il s’éclaire aussi depuis un autre point d’entrée, externe au monde britannique. Sont convoqués les travaux de Starobinski, les analyses philosophiques et sociologiques de Durkheim, Bourdieu, Foucault, Canguilhem, Barthes et d’autres. « Ce que Freud a été pour Vienne à la fin du xixe siècle, George Cheyne l’a été pour les maladies à la mode du xviiie siècle » (Roy Porter). Le sous-titre proposé fait écho à cette analogie, par son allusion au grand texte de Sigmund Freud, Malaise dans la civilisation. 

Posséder la science

OpenEdition Books - Etudes urbaines par Gabriel Galvez-Behar le 13/11/2025 à 00:00:00 - Favoriser ||  Lu/Non lu

Dès le xixe siècle, la contribution des savants à la révolution industrielle, le développement de la science et son institutionnalisation, avec la mise en place de chaires universitaires puis de laboratoires de recherche, lient intimement science et capitalisme. Dès lors que les résultats de la recherche créent de la valeur, se pose la question du partage des bénéfices et du rapport que peuvent entretenir le milieu de la science et celui de l’industrie. Gabriel Galvez-Behar relate l’émergence et l’essor de la propriété scientifique, un concept forgé sur le modèle de la propriété intellectuelle pour permettre aux savants de contrôler les fruits de leurs découvertes. S’appuyant sur une analyse comparative centrée sur la France, la Grande-Bretagne et les États-Unis, il en éclaire les évolutions de la fin du xixe siècle à la veille de la Seconde Guerre mondiale, et l’impact qu’a cette problématique sur l’organisation de la recherche aujourd’hui.

Les juges devant l’histoire

OpenEdition Books - Etudes urbaines par Jean-Paul Jean le 13/11/2025 à 00:00:00 - Favoriser ||  Lu/Non lu

Comment des juges, qui ont prêté serment de fidélité au maréchal Pétain et servi le régime de Vichy, ont-ils pu ensuite présider les tribunaux de l’Épuration ? Quel a été le rôle effectif de la justice dans l’application des lois sous l’Occupation, dans la persécution des Juifs et la répression des résistants ?La présentation de parcours de procureurs et de juges tout au long des années noires, attentistes, collaborateurs, résistants, ou vichysto-résistants, remet en contexte les situations concrètes auxquelles les magistrats ont été confrontés et les choix qu’ils ont effectués en conscience. Pourquoi Paul Didier a-t-il été le seul à refuser de prêter serment à Pétain ? Qu’ont réellement fait les magistrats résistants ? De quelle façon la magistrature a-t-elle contribué à l’exclusion des Juifs ? Quelle est la réalité du parcours controversé du vichysto-résistant André Mornet, procureur général qui a requis la peine de mort contre Pétain ? Comment ont été jugés après-guerre les magistrats des sections spéciales ? Pourquoi les procès de l’Épuration n’ont-ils pu s’appuyer que sur des éléments très partiels ? Nombre de documents inédits, provenant des archives publiques et privées, illustrent ces analyses.La remise en perspective de cette période sombre de l’histoire, qui s’éclaire aussi par les réformes de l’après-guerre, dont font partie l’accès à la magistrature des femmes et les prémices de la justice pénale internationale, ouvre au débat sur les enjeux contemporains de la justice, pilier de l’État de droit partout menacé par les dérives populistes et autoritaires.

L'Éducation toujours prisonnière de la forme scolaire

OpenEdition Books - Etudes urbaines par Rémi Deslyper, Claire Desmitt, Simon Kechichian et Clémence Michoux le 12/11/2025 à 00:00:00 - Favoriser ||  Lu/Non lu

Trente ans après sa définition par le sociologue Guy Vincent, le concept de « forme scolaire » fait l’objet d’une variété d’usages parfois problématiques quant à la compréhension ou la critique de l’école. Alors que ne cessent de se renforcer les inégalités scolaires et sociales, la recherche en éducation ne peut souffrir l’affadissement pas plus que la simplification d’une de ses notions les plus stimulantes.Face à ce constat, cet ouvrage se veut à la fois une mise à jour théorique visant à clarifier les caractéristiques de la forme scolaire et une exploration des modalités et des effets de son déploiement dans l’école et à ses frontières. Adossées à des enquêtes de terrain récentes, les analyses portent autant sur le milieu scolaire, à travers une pluralité d’acteurs (enseignants, CPE, élèves, etc.) et de contextes (période du confinement, organisation de conseils d’élèves, etc.), que sur ses marges (formation musicale, ateliers dans un musée d’art ou accueils de loisirs en quartier populaire).Un constat s’impose alors : la forme scolaire constitue aujourd’hui le mode dominant de socialisation non seulement à l’école, mais aussi dans l’enseignement professionnel ou dans les institutions culturelles, et gagne finalement la société tout entière.