HAL-TEL - Architecture, aménagement de l'espace 2024 :
HAL : Dernières publications See the Unread | oldest first[tel-04938409] Analyse longitudinale (1978 - 2013) du système d'habitat français : continuité et ruptures
HAL-TEL - Architecture, aménagement de l'espace 2024 the 02.10.2025 at 03:34:00 PM - Favorize || Read/Unread
Cette thèse part du constat d’une pérennisation du mal-logement durant les 30 dernières années. En s’inscrivant dans une logique économique reposant sur l’offre, l’action publique se trouve dans l’incapacité à répondre aux « crises » successives. Un état des lieux interdisciplinaires montre que peu de travaux abordent la question du logement dans une dynamique conjointe des ménages (mobilité résidentielle) et des logements (construction-destruction-réhabilitation). En nous appuyant sur la notion de filtering process et la méthode des chaînes de vacances des logements (vacancy chains), notre thèse propose de dépasser ce verrou à travers la création de nouveaux concepts (position sociale, fonction et profil démographique) permettant une analyse globale et dynamique du système de l’habitat. A cette fin, nous avons développé le modèle Analyse des Systèmes d’Habitat (ASHA) qui simule l’impact des variations de l’offre de logements sur l’ensemble du système à partir des mobilités des ménages (taux de rotation) entre les types de logements (chaînes vacances). Ce modèle a été utilisé en mobilisant les données des huit Enquêtes Logement (INSEE, ENL, 1978 à 2013), pour analyser, dans une approche rétrospective, prospective et expérimentale, l’évolution du système de l’habitat dans une profondeur longitudinale de 35 ans. Par une observation empirique simple, la première analyse a permis d’identifier le fonctionnement du système actuel (2013) structuré en filières résidentielles reproduisant la hiérarchie de la société globale. Les simulations du prolongement des politiques d’offre successives (entre 1978 et 2013) ont montré que la véritable rupture du système tient au prolongement des logiques de programmation de la réforme de 1977 (promulguée dans le contexte des Trente Glorieuses) jusqu’en 2013. Loin d’abandonner totalement l’aide à la pierre, la réforme institue la création d’une accession à la propriété aidée en faveur des couches supérieures, moyennes et populaires solvables, au détriment des ménages précaires souvent jeunes. L’analyse prospective a, quant à elle, simulé le prolongement du système de 2013 jusqu’en 2050. Les résultats montrent sa forte instabilité. L’effondrement du parc locatif privé entraîne les ménages dans une accession précoce qui les fragilise et les exclue du système. D’autre part, il fait apparaître de fortes tensions dans la filière sociale. Le modèle ASHA offre également la possibilité d’effectuer des simulations prospectives expérimentales de politiques du logement alternatives : construction massive de logements sociaux et tentative de constructions de logements dans la perspective de fluidifier le système (adaptation aux logiques résidentielles). Les résultats ne modifient pas en profondeur l’organisation du système qui demeure très inégalitaire socialement. En ce sens, ils montrent que la résolution du mal-logement impose de considérer qu’une politique d’offre ne peut, à elle seule, répondre à une vulnérabilité résidentielle due aux effets d’une précarisation de la sociétale globale. Dans ce contexte, une refonte du système passe probablement par une réforme intégrant les profondes transformations du contexte social actuel et futur.
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[tel-04932383] Agroforesterie et paysages en mouvement : un projet territorial et transversal. Une agroforesterie en France métropolitaine à travers divers cas d’étude, de l’exploitant à l’aménageur, l’arbre vecteur de transi
HAL-TEL - Architecture, aménagement de l'espace 2024 the 02.06.2025 at 01:10:00 PM - Favorize || Read/Unread
Cette thèse a pour objectif d’interroger la place de l’agrosystème et plus spécifiquement l’agroforesterie au prisme du projet de territoire de l’aménageur. Affiché comme une des solutions à l’adaptation au changement climatique et comme modèle d’avenir pour les agrosystèmes, une agroforesterie concertée entre acteurs peut-elle présenter une proposition de transition territoriale ?Les zones urbaines se sont étendues sur les terres agricoles au cours des soixante dernières années. Cet étalement a conduit les pouvoirs publics à réguler les territoires avec des plans de zonage, qui ont eu pour conséquence une spécialisation et une banalisation des paysages dans des franges périurbaines s’étendant dans un maillage complexe de zones logistiques et commerciales. Dans le même temps, l’optimisation mécanique et les profonds changements dans les pratiques agricoles ont conduit à des bouleversements dans les paysages ruraux, des terres elles aussi spécialisées et plus productives où les arbres ont rapidement disparu.S’inscrivant dans un moment d’innovation et de basculement des pratiques agricoles, la France s’est engagée en 2015 dans un projet agro-écologique, dont un des leviers est un plan de développement de l’agroforesterie. Les recherches existantes concernent presque exclusivement les sciences agronomiques et environnementales, et peu les sciences du paysage, de la géographie ou de la sociologie, souvent transdisciplinaires, mêlant théorie et pratique.S’il est convenu que l’agriculteur est par essence créateur de paysage, son action dans le territoire n’est pas considérée comme une composante de l’aménagement à part entière, et la parcelle agricole souvent envisagée comme une «réserve foncière». L’agriculteur se considèrera plutôt comme un producteur de ressources et non de paysage. Dans un contexte où cette production connait une crise importante, la recherche se questionne sur la mutation des pratiques qui s’engage et ses enjeux tant en termes de société, d’économie ou de production paysagère ; comment l’aménageur se place pour les anticiper et les projeter ? Et comment l’exploitant intervient dans cette planification ?En ce sens, l’objectif de la thèse est d’alimenter la réflexion sur l’agroforesterie à la fois comme mode de création de paysages et de nouveaux enjeux sociétaux par des projets concertés. Son objectif est de proposer une réflexion sur les transversalités essentielles entre les domaines complémentaires de l’aménagement et de l’agronomie dans le futur des territoires métropolitains.Cette recherche applique une méthodologie combinant géoagronomie et paysage, centrée sur le terrain, en se confrontant à l’expertise des exploitants, des acteurs du territoire et des paysagistes pour aboutir à un résultat objectif.Les résultats de cette recherche expriment un état des lieux contrasté de la place de l’arbre entre monde rural et urbain, illustrant les défis pragmatiques, politiques et économiques auxquels sont confrontés les territoires comme les exploitants. Malgré l'accent mis sur la transversalité et l'intégration de l'agrosystème dans le projet territorial, la réalité montre que l'exploitant agricole ne se perçoit pas comme une composante majeure de l'aménagement. Bien que l'arbre soit vanté comme un élément incontournable pour l'avenir des villes et des campagnes, son intégration dans le territoire reste aujourd’hui un défi complexe qui nécessite une approche globale et transversale.
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[tel-04931472] Concevoir en bauge aujourd'hui
HAL-TEL - Architecture, aménagement de l'espace 2024 the 02.05.2025 at 08:19:00 PM - Favorize || Read/Unread
Cette thèse porte un regard sur l’architecture récente en bauge en France et au Royaume-Uni, et sur la manière dont les conceptrices et concepteurs adaptent leurs pratiques pour faire émerger la bauge dans leur projet. Elle met en lumière le potentiel de cette technique pour renouveler l’architecture contemporaine, mais aussi pour transformer le processus de conception. Alors que la bauge, l’une des techniques de construction en terre crue, fait depuis les années 1990 l’objet d’une réémergence dans l’architecture contemporaine, on observe aussi que ses formes et ses dispositifs constructifs diffèrent de l’architecture traditionnelle. D’autre part, malgré ce renouveau, la bauge peine à s’imposer réellement dans le paysage architectural, et les architectes évoquent avec frustration des « freins » à l’utilisation d’une technique en décalage avec la construction conventionnelle. Cette recherche propose alors une lecture inédite des connaissances disponibles susceptibles d’informer la conception et la prescription de la bauge, tout en interrogeant ce que ces connaissances produisent comme pratiques et comme architectures singulières. Les corpus que nous avons rassemblé, de savoir inscrit, de témoignages d’actrices et d’acteurs de la filière, et d’édifices récents, sont examinés sous trois angles liés à la bauge : celui des phénomènes, celui des imaginaires, et celui des pratiques. Les observations croisées permettent de faire ressortir la fragmentation des connaissances nécessaires à l’évaluation du potentiel de la technique, un renouvellement de l’esthétique dans les discours et dans la production architecturale, à même de transformer plus généralement l’imaginaire de la bauge, et enfin une réappropriation du pouvoir de la maîtrise d’oeuvre dans son action conventionnelle avec une transformation de son rapport à la construction et aux intervenant.es du chantier. Ces mises en lumière peuvent alimenter une remise en question de certains paradigmes de la conception architecturale, à l’heure où les enjeux écologiques et sociaux de la construction nous appellent à revoir notre modèle de société. Cette thèse propose donc un catalogue critique et situé de connaissances sur l’architecture et la construction en bauge, adressées à celles et ceux qui souhaitent concevoir avec cette technique.
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[tel-04930254] Faire patrimoine / Faire projet à la Capuche, l'Abbaye et Jean Macé. Trois cités d'habitations à bon marché grenobloises des années 1920-1935 aux devenirs contrastés
HAL-TEL - Architecture, aménagement de l'espace 2024 the 02.05.2025 at 12:03:00 PM - Favorize || Read/Unread
Notre thèse questionne ce qui fait patrimoine dans trois cités d'habitations à bon marché de Grenoble construites dans les années 1920-1935 par l'Office public de la Ville suivant les orientations de la municipalité de Paul Mistral qui souhaitait « faire entrer » Grenoble dans la modernité. Les cités de la Capuche, de l'Abbaye et Jean Macé ont été conçues comme des éléments structurants de la trame urbaine afin que la ville s'urbanise petit à petit autour d'elles durant le 20e siècle. Bien que similaires dans leur contexte de construction, elles connaissent au fil du temps des évolutions et des transformations qui leur valent des destins différents : la Capuche a été rénovée pour la dernière fois dans les années 1980, Jean Macé a été démolie et reconstruite en 2008, et la cité de l'Abbaye attend d'être réhabilitée depuis 2017 suite à plusieurs années de débats houleux sur son devenir. Ces trois cités sont aujourd'hui des éléments urbains hérités d'une époque remarquable de l'histoire urbaine de Grenoble. Cent ans plus tard, la ville se retrouve de nouveau confrontée à la nécessité de se renouveler sur ces fragments de territoire parfois vieillissants et désuets. De notre point de vue, ces cités HBM ordinaires et discrètes, où la question patrimoniale ne va pas de soi, pourraient s'avérer être des ressources substantielles avec lesquelles la ville de Grenoble peut se réinventer en s'appuyant sur leurs qualités matérielles, sociales et sensibles.Pour cela, notre thèse défend l'idée que ce qui fait patrimoine dans ces cités s'apparente à un processus dynamique et évolutif qui articule conjointement trois valeurs patrimoniales : une valeur historique, une valeur d'usage et une valeur de renouvellement. Se saisir du patrimoine en postulant qu'il intègre des mutations, des reconductions mais aussi des disparitions et des renouveaux nous permet de décaler la représentation de ce qui fait patrimoine des objets vers les hommes et leur vécu. Ainsi, nous donnons une reconnaissance à des éléments qui d'habitude s'expriment en privé, sur le mode de l'infraordinaire. Dès lors, nous prêtons attention à ce qui compte véritablement pour les habitants de ces lieux plutôt qu'à ce que l'on pourrait garder comme patrimoine bâti. Nous considérons que c'est dans la parole habitante, empreinte d'attachements et d'affects, que s'expriment et s'articulent le mieux ces trois valeurs patrimoniales. En mettant au cœur du processus l'expérience vécue de l'habitant, nous parvenons à faire émerger un récit puissant qui révèle ce qui fait patrimoine à la Capuche, l'Abbaye et Jean Macé pour nourrir tout renouvellement du lieu.Notre thèse aspire à proposer une démarche d'étude à même de penser les mutations de ces lieux dans une relation directe avec leurs habitants en recueillant les récits les plus quotidiens et familiers, les histoires locales, les significations affectives, les pratiques et les usages. Nous pourrions ainsi saisir dans sa complexité la réalité urbaine des lieux, les imaginaires et les modes d'habiter de chacune de ces cités. La démarche méthodologique mise en œuvre conjugue trois méthodes qualitatives principales qui sont l'inventaire, la méthode des itinéraires et la reconduction photographique. Tandis que la démarche analytique permet d'articuler éléments de patrimoine et éléments de projet. Faire patrimoine n'a pas vocation à figer un lieu dans un état et le destituer de sa valeur socio-symbolique au nom d'une mémoire passée et révolue. Bien au contraire, il vise à être une véritable ressource pour le projet urbain en permettant la reconnaissance d'éléments perçus comme bien commun à transmettre, comme qualités essentielles et inhérentes aux lieux et à leurs habitants ; tout en donnant les possibilités de réinventer de nouvelles situations urbaines et sociales.
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[tel-04914219] Mobilité servicielle (MaaS) dans les Hauts-de-France : quelle gouvernance partenariale pour décloisonner les politiques de transport ?
HAL-TEL - Architecture, aménagement de l'espace 2024 the 01.27.2025 at 03:38:00 PM - Favorize || Read/Unread
Le MaaS (Mobility as a Service) ou Mobilité Servicielle consiste à rassembler au sein d'une même plateforme numérique l'ensemble des modes de déplacement disponibles sur un territoire, de planifier un trajet les utilisant et de le payer. L'enjeu de ce travail est d'interroger les modèles de gouvernance proposés dans la région Hauts-de-France qui pourraient permettre aux différents acteurs d'un secteur cloisonné de collaborer autour d'un même objet et ainsi de proposer une alternative à la voiture individuelle.