HAL-TEL - Architecture, aménagement de l'espace 2024 :
HAL : Dernières publications Voir les Non lu | Plus vieux en premier[tel-05007593] Perception des ambiances lumineuses d’architectures remarquables : analyse des impressions en situation réelle et à travers des photographies omnidirectionnelles dans un casque immersif
HAL-TEL - Architecture, aménagement de l'espace 2024 le 26/03/2025 à 19:37:00 - Favoriser || Lu/Non lu
Cette thèse s’inscrit au croisement des domaines des ambiances lumineuses, de la pédagogie architecturale, de la perception et de l’immersion. Elle se concentre principalement sur la conception et la mise en œuvre d’une nouvelle méthodologie expérimentale ayant pour but d’évaluer la capacité des photographies statiques omnidirectionnelles stéréoscopiques HDR, projetées dans un casque immersif, à restituer fidèlement des impressions subjectives d’ambiances lumineuses vécues dans des archi- tectures de référence. Une attention particulière est accordée à l’influence des opérateurs de mappage de tons (TMOs). La méthodologie développée comprend plusieurs étapes : la constitution d’une grille d’analyse des ambiances lumineuses de lieux remarquables basée sur des propos d'experts ; la mise en place d’une méthode de collecte de données in situ pour l’évaluation des ambiances lumineuses (questionnaire, relevés lumineux, captations photographiques omnidirectionnelles HDR) ; et la mise en place d’une méthode d’évaluation des ambiances lumineuses dans un casque immersif. Les résultats fournissent des connaissances sur les caractéristiques des ambiances lumineuses in situ de sept architec- tures remarquables et sur la fidélité de percep- tion de chaque impression d’ambiance lumi- neuse dans le casque immersif en fonction des TMOs. Ils mettent également en évidence le lien entre les impressions sélectionnées par les propos d’experts et celles évaluées in situ et dans le casque immersif. Ces connaissances sont utiles pour des applications pédagogiques futures en architecture.
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[tel-04996472] Le rôle de la participation dans la rénovation du logement social : Corons d'Orient, expérimentation d'une permanence architecturale de recherche dans une cité minière
HAL-TEL - Architecture, aménagement de l'espace 2024 le 19/03/2025 à 09:56:00 - Favoriser || Lu/Non lu
Face à l'urgence climatique, la rénovation énergétique des logements en France représente un enjeu majeur du XIXe siècle. Malgré les directives gouvernementales successives visant à atteindre l'objectif « zéro carbone » à l'horizon 2050, les opérations mises en œuvre attestent d'un retard quantitatif et qualitatif considérable. La réduction des consommations énergétiques espérée reste insuffisante, en partie parce que l'efficacité des travaux entrepris dépend pour moitié des comportements des habitants. Dans ce contexte, cette recherche interroge la portée des démarches participatives dans la rénovation des logements sociaux, qui concentrent des défis démocratiques particulièrement importants. Plus spécifiquement, elle s'appuie sur l'expérimentation de permanence architecturale de recherche dans une cité minière. Le Bassin Minier du Nord et du Pas-de-Calais, avec ses enjeux socio-économiques, environnementaux et patrimoniaux, constitue un terrain propice au développement de ce type d'approches participatives territorialisées. À partir d'une étude approfondie de l'histoire, des pratiques et des critiques de la participation, cette thèse interroge simultanément l'implication des habitants dans la conception des rénovations et celle du chercheur en architecture dans les communautés avec lesquelles il collabore. Elle dessine de nouveaux horizons démocratiques dans la rénovation des cités minières et propose, plus largement, un regard prospectif sur la rénovation permanente du logement social, envisagée comme un soin quotidien et durable envers l'existant et ses évolutions.
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[tel-04991565] Évolutions des régimes de travail industriel et mutations urbaines : L’exemple de l’entreprise Berliet et de l’agglomération lyonnaise 1950-2020
HAL-TEL - Architecture, aménagement de l'espace 2024 le 14/03/2025 à 15:39:00 - Favoriser || Lu/Non lu
Cette thèse questionne les liens entre la ville et l’industrie en s’intéressant au travail. Les relations entre l’activité et l’urbanisation sont aussi anciennes que l’existence des villes. Si ces liens ont particulièrement été étudiés pour les périodes du XIXe siècle et du début du XXe siècle, leur observation n’est que peu détaillée après-guerre. Or, l’industrie n’a jamais été aussi présente dans notre environnement, dessinant des sociétés hyper-industrielles. Pour saisir plus précisément les transformations urbaines héritées des évolutions de l’industrie, cette recherche s’intéresse aux mutations du travail ; ces dernières étant elles aussi liées aux changements industriels. Afin d’appréhender les transformations du travail, cette thèse s’intéresse à l’évolution de la production d’un objet caractéristique de l’industrie : le moteur. L’observation de ces changements – en montrant des organisations solidaires d’humains et de non-humains – esquisse l’évolution du travail, c’est-à-dire à la fois des rapports sociaux et des rapports à l’espace, permettant ainsi de percevoir des transformations urbaines. L’étude porte plus particulièrement sur l’usine de production de véhicules industriels Berliet implantée depuis 1917 sur les communes de Vénissieux et de Saint-Priest dans l’agglomération lyonnaise. Désormais intégrée au groupe Volvo, cette usine reste l’un des plus gros sites industriels de la région tout en étant mondialisée, donnant ainsi à voir une division internationale du travail. L’enquête s’intéresse donc à l’évolution des moteurs Berliet entre 1950 et 2020 à l’aide des traces laissées par ces changements. Des entretiens menés auprès d’actuels ou d’anciens salariés de l’entreprise explicitent certaines traces lacunaires. À l’issue de cette enquête, les transformations urbaines liées aux mutations du « travail industriel » s’observent autour de l’organisation et de la distribution de l’appareil productif, de l’habitat et des infrastructures de transport. Progressivement, l’appareil productif éclate et se distribue mondialement. Les aménagements routiers se multiplient pour acheminer plus rapidement des marchandises toujours plus nombreuses ou accueillir des travailleurs qui ne résident plus à proximité de leur lieu de travail. De nouveaux quartiers d’affaires ou résidentiels apparaissent. Considérant l’observation de ces interdépendances entre l’industrie et la ville, il peut être avancé que des états urbano-industriels se distinguent au sein de l’agglomération lyonnaise simplifiés en deux morphologies urbaines idéales-typiques : l’une industrielle (1950-1973), l’autre hyper-industrielle (2000-2020). L’observation de ces états, caractérisés par des encastrements multiples entre industries, logements, infrastructures, etc., incite à concevoir les politiques industrielles comme une politique globale s’intéressant à l’activité productive, mais aussi aux questions du logement ou des déplacements.
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[tel-04987802] Analyse longitudinale (1978 - 2013) du système d'habitat français : continuité et ruptures
HAL-TEL - Architecture, aménagement de l'espace 2024 le 12/03/2025 à 13:10:00 - Favoriser || Lu/Non lu
Cette thèse part du constat d’une pérennisation du mal-logement durant les 30 dernières années. En s’inscrivant dans une logique économique reposant sur l’offre, l’action publique se trouve dans l’incapacité à répondre aux « crises » successives. Un état des lieux interdisciplinaires montre que peu de travaux abordent la question du logement dans une dynamique conjointe des ménages (mobilité résidentielle) et des logements (construction-destruction-réhabilitation). En nous appuyant sur la notion de filtering process et la méthode des chaînes de vacances des logements (vacancy chains), notre thèse propose de dépasser ce verrou à travers la création de nouveaux concepts (position sociale, fonction et profil démographique) permettant une analyse globale et dynamique du système de l’habitat. A cette fin, nous avons développé le modèle Analyse des Systèmes d’Habitat (ASHA) qui simule l’impact des variations de l’offre de logements sur l’ensemble du système à partir des mobilités des ménages (taux de rotation) entre les types de logements (chaînes vacances).Ce modèle a été utilisé en mobilisant les données des huit Enquêtes Logement (INSEE, ENL, 1978 à 2013), pour analyser, dans une approche rétrospective, prospective et expérimentale, l’évolution du système de l’habitat dans une profondeur longitudinale de 35 ans. Par une observation empirique simple, la première analyse a permis d’identifier le fonctionnement du système actuel (2013) structuré en filières résidentielles reproduisant la hiérarchie de la société globale. Les simulations du prolongement des politiques d’offre successives (entre 1978 et 2013) ont montré que la véritable rupture du système tient au prolongement des logiques de programmation de la réforme de 1977 (promulguée dans le contexte des Trente Glorieuses) jusqu’en 2013. Loin d’abandonner totalement l’aide à la pierre, la réforme institue la création d’une accession à la propriété aidée en faveur des couches supérieures, moyennes et populaires solvables, au détriment des ménages précaires souvent jeunes. L’analyse prospective a, quant à elle, simulé le prolongement du système de 2013 jusqu’en 2050. Les résultats montrent sa forte instabilité. L’effondrement du parc locatif privé entraîne les ménages dans une accession précoce qui les fragilise et les exclue du système. D’autre part, il fait apparaître de fortes tensions dans la filière sociale. Le modèle ASHA offre également la possibilité d’effectuer des simulations prospectives expérimentales de politiques du logement alternatives : construction massive de logements sociaux et tentative de constructions de logements dans la perspective de fluidifier le système (adaptation aux logiques résidentielles). Les résultats ne modifient pas en profondeur l’organisation du système qui demeure très inégalitaire socialement. En ce sens, ils montrent que la résolution du mal-logement impose de considérer qu’une politique d’offre ne peut, à elle seule, répondre à une vulnérabilité résidentielle due aux effets d’une précarisation de la sociétale globale. Dans ce contexte, une refonte du système passe probablement par une réforme intégrant les profondes transformations du contexte social actuel et futur
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[tel-04987007] Beyond the scope of planning : minimalismes dans l'architecture et la musique des U.S.A, 1951-1974
HAL-TEL - Architecture, aménagement de l'espace 2024 le 11/03/2025 à 19:08:00 - Favoriser || Lu/Non lu
Aux États-Unis, dans les années 1950-1960, il existe de nombreuses corrélations, correspondances, influences, incidences et coïncidences entre l'architecture et la musique, souvent par le truchement des arts plastiques. À partir des années 1950, les compositeurs dits de l'École de New York (Morton Feldman, John Cage) explorent l'indétermination, le hasard contrôlé et la partition graphique, et sont marqués par une esthétique de la dispersion arythmique, tout en restant dans un nuancier atonal hérité du sérialisme européen. Puis, au cours des années 1960, de nombreux musiciens (Moondog, Terry Riley, Steve Reich, Philip Glass, La Monte Young) empruntent un chemin radicalement différent et effectuent un franc retour à des aspects plus « classiques » de la musique : la tonalité, la répétition métronomique et le recours à des processus clairement lisibles à l'écoute ; compositeurs que la critique ne tardera pas à qualifier de « minimalistes ». Ces deux phases de la musique états-unienne semblent faire écho à l'architecture de la ville qui les a vu naître, où des architectes reconnus comme Mies van der Rohe, Gordon Bunshaft ou Eero Saarinen ne font que porter à sa quintessence une architecture banale, anonyme et sans qualités, décrite rétrospectivement par Rem Koolhaas comme « le Plan Typique » : l'indétermination de cette architecture de grands plateaux ouverts et flexibles va de pair avec la sur-détermination de ses éléments constructifs et leur extrême répétitivité. Les différentes disciplines artistiques convergent vers une abstraction des plus totales et les oeuvres tendent, dans certains cas-limite, à une reductio ad absurdum, où le degré zéro rencontre le continuum ad infinitum. Des immeubles qui se résument à un empilement de plateaux vides, des compositions musicales pleines de silence, des maisons de verre, des tableaux blancs ou noirs, des grilles, des cubes, des répétitions, des transparences, des réflexions : oeuvres ouvertes, oeuvres-processus et oeuvres conceptuelles font le procès de la notion même d'oeuvre d'art et remettent en question le rôle et le sens de la composition et de son éventuelle interprétation. Il ne s'agira pas ici de donner une nouvelle définition du minimalisme, mais plutôt d'en tracer de nouvelles généalogies, d'en élargir les contours. Cette révision critique du concept « minimal(-iste/-isme) », prend la forme d'un double mouvement : établir des liens « centripètes » entre l'architecture et la musique au sein du « style » minimaliste historique (tel que défini par l'histoire des arts et de la musique), et en étendre les ramifications de manière « centrifuge », en effectuant des rapprochements avec d'autres époques, d'autres géographies et d'autres disciplines de l'art en pensant la « forme » minimaliste, notion qui n'est pas localisée historiquement et géographiquement, ni assignée à une discipline artistique en particulier. La thèse envisage la posture minimaliste à travers la notion architecturale de l'échelle, et prend donc la forme d'une structure gigogne : univers - paysage - architecture - sujet percevant. Suivant cette approche trans-scalaire, nous verrons que derrière les discours rationalistes et pragmatiques et l'ostension d'un désir de rupture avec l'art du passé, l'attitude minimaliste est en fait empreinte de mysticisme voire de religiosité, prolongeant ainsi, en la renouvelant, la fonction spirituelle de l'art. Les formes minimales tendent à dissoudre l'oeuvre comme objet, et l'oeuvre devient un champ : champ d'une expérience de l'irreprésentable, de l'ineffable, de l'infini, ou ce que Morton Feldman a appelé « l'expérience abstraite ».