HAL-TEL - Architecture, aménagement de l'espace 2024 :
HAL : Dernières publications Voir les Non lu | Plus vieux en premier[tel-04769709] Numerical assessment of heat stress in dwellings and immediate surroundings : Development of a microclimate zonal model coupled to building models
HAL-TEL - Architecture, aménagement de l'espace 2024 le 06/11/2024 à 15:40:00 - Favoriser || Lu/Non lu
Consistent high temperatures during hot spells can significantly escalate the risk to health by increasing heat exposure. The purpose of this thesis is therefore to develop a methodology to assess heat stress over daily and seasonal periods in dwellings and their nearby. Two exposure approaches are suggested: an Eulerian approach in regards of a fixed place, and a Lagrangian approach in regards of an individual’s displacement. A numerical assessment method is chosen. This thesis aims to establish a methodology that assesses heat stress over both daily and seasonal periods in residential areas. Two approaches to exposure are proposed; the Eulerian approach focuses on a fixed location, while the Lagrangian approach examines the movement of individuals. The thesis chooses a numerical assessment method and introduces the concepts of heat stress and heat strain. It defines daily and seasonal indices, pinpoints the climatic variables influencing them, and determines their spatial and temporal scales. An analysis of the factors contributing to urban heat exposure underscores the necessity for numerical modelling in heat stress assessment. This analysis, however, reveals a gap in the existing modelling approach. Hence, this study involves the development and coupling of a microclimate zonal model (McZM) with a building energy model (BEM). The McZM is based on interpolating mass flow rates obtained from pre-computed Computational Fluid Dynamics (CFD) simulations using steady RANS realisable k − ε. CFD simulations also predict spatial wind speeds, external heat transfer coefficients, and pressure coefficients. The McZM integrates a soil model and outdoor radiation models that account for solar and long-wave radiations as well as the mean radiant temperature. The study introduces an indoor airflow pressure model coupled with both the McZM and BEM. The accuracy of model components is verified using experimental data or model comparison. The Ydeal Square block in Confluence served as the application site for the developed model to validate the benefits of using a spatial approach in assessing heat stress. It also allowed for the evaluation of the effectiveness of various cooling measures on heat stress. In conclusion, the thesis proposes broader views on the advancement of microclimate and building modelling based on residents’ summer cooling practices according to a social survey. Future work highlights improving the existing McZM and its validation process.
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[tel-04768505] L'architecture traversée par l'écologie grise de Paul Virilio
HAL-TEL - Architecture, aménagement de l'espace 2024 le 06/11/2024 à 08:09:00 - Favoriser || Lu/Non lu
L’essayiste et urbaniste Paul Virilio (1932-2018) a développé une œuvre singulière sur la manière dont la perception humaine se modifie sous les effets du progrès technologique. Ayant identifié que les différents régimes de vitesse des techniques de communication avaient tendance à s’accélérer en permanence, il appelait à l’avènement d’une écologie grise, qui serait une écologie de préservation des régimes spatio-temporels. Centrée sur la relation entre l’écologie grise et la discipline architecturale, la présente recherche doctorale s’est concentrée sur trois enjeux. Le premier enjeu consiste à identifier la relation qui lie les phénomènes de vitesse à l’architecture, telle que Paul Virilio la décrit dans ses œuvres écrites, ses commissariats d’exposition, mais aussi quelques projets d’architecture. Le second enjeu consiste à approfondir l’écologie grise en conjectures, qui sont appliquées à des jugements d’expert, afin de préciser le contenu de cette écologie et de l’actualiser, trois décennies après qu’elle fut énoncée par l’auteur. Ces analyses successives conduisent à énoncer les domaines par lesquels l’écologie grise traverse l’architecture : le rôle médiatique de l’architecture, la ressource immatérielle de l’accident, et enfin, la dilatation du tempo, autrement dit la capacité de projection d’un espace-temps. L’écologie grise de Paul Virilio, appliquée à l’architecture, consiste dès lors à envisager l’observation comme un projet à part entière, et l’objet architectural devient un sujet à partir duquel il est possible de décrire les évolutions du monde qui nous entoure.
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[tel-04759307] Le pouvoir d'agir des fermes-paysage(s) en Pays Basque intérieur (Montagne basque) : une enquête sur les expériences paysanes ordinaires qui font les paysages
HAL-TEL - Architecture, aménagement de l'espace 2024 le 29/10/2024 à 20:30:00 - Favoriser || Lu/Non lu
Les paysans sont souvent associés au paysage, de plusieurs manières et depuis longtemps, tant dans les travaux des scientifiques que dans le champ de l’action publique. Mais, cette association est toujours implicitement positionnée dans des cadres conceptuels, temporels et spatiaux qui prennent plus ou moins de distance avec les quotidiens concrets des paysans et leurs propres capacités d’action. Les notions de campagne, d’espace rural et d’espace agricole notamment apparaissent comme des cadres flottants tenant à distance les réalités concrètes et hétérogènes des paysans, les inscrivant dans des territoires eux-mêmes fixés à partir d’un point de vue extérieur et dominant. La notion de paysage elle-même, envisagée depuis les années 1990 en France et en Europe comme cadre de vie des populations, comporte aussi des biais qui semblent maintenir une distance entre les habitants que sont les paysans et les milieux avec lesquels ils agissent et interagissent au quotidien. De fait, la fabrique ordinaire de paysage semble immanquablement s’évanouir dans tous les discours utilisant l’association paysan/paysage. Pourtant ces discours portent un caractère normatif, s’inscrivant, la plupart du temps au moins, dans une perspective d’action sur le paysage ou sur l’agriculture. En cherchant à tout faire pour ne pas réduire ou invisibiliser ce que les paysans font tous les jours et en posant l’hypothèse que c’est de cette façon qu’ils font paysage, cette thèse montre qu’un autre prisme d’action à une plus large échelle que celle de la ferme est envisageable. Des expérimentations de cartes figuratives à partir de situation vécues au cours de l’enquête font apparaître des assemblages plus larges où des sujets généraux et à forts enjeux comme celui du logement au Pays basque apparaissent liés à d’autres agents concrets et situés tels que l’ombre des arbres pour les brebis, une scierie mobile, le vent dans la vallée, une yourte, etc. L’action cartographique offre ici des perspectives d’actions réalistes, situées, qui ne nient pas d’emblée les propres capacités d’actions des paysans ou des habitants de la situation envisagée. Ce principe d’action cartographique s’inspire de formes d’action déjà pratiquées au Pays basque intérieur où un Parc naturel régional est en cours de préfiguration. Mais l’approche paysagère permet, en ayant le luxe de n’avoir à se consacrer qu’aux expériences ordinaires des paysans et aux interactions qu’ils ont avec leur milieu, de pouvoir rendre compte plus facilement du pouvoir d’agir des fermes-paysages.
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[tel-04731084] LE PROJET DE PAYSAGE COMME COSMOPOLITIQUES TERRESTRES. Retours d’expériences et perspectives mésologiques à partir de la mise en place d’une Coopérative habitante de paysage (CHP) en Haute Gironde (Nouvelle-Aqu
HAL-TEL - Architecture, aménagement de l'espace 2024 le 10/10/2024 à 18:45:00 - Favoriser || Lu/Non lu
Le projet de paysage fait appel à de nombreuses catégories conceptuelles implicites, trop souvent peu compréhensives par les non-initiés et insuffisamment interrogées par les praticiens paysagistes eux-mêmes. Ainsi, ces derniers mobilisent ils un faisceau de connaissances et de pratiques associées issues d’une culture professionnelle, faite de savoir-faire spécifiques, encore volontiers refermée sur elle-même. Pourtant, la fabrication des savoirs en ce domaine renvoie à une actualité éco-climatiques de plus en plus alarmante, interrogeant la façon dont se construisent les compétences nécessaires à la compréhension du monde dans le but de conduire l’action sur les complexes socioécologiques qui le composent. Cette fabrication, comme toute construction théorico-performative, revêt de nombreux enjeux politiques et démocratiques. Forte de ces perspectives, cette thèse s’est attachée à interroger la question des savoirs et de leur construction dans l’action afin d’articuler enjeux démocratiques et enjeux environnementaux. Elle s’inscrit dans le champ scientifique plus large des questions concernant la démocratisation de l’action (publique ou privée) en lien avec la crise de l’expertise « moderne ». Pour cela, elle pose l’hypothèse selon laquelle mettre en oeuvre une dialectique pragmatique entre le concept d’habiter et la notion de paysage permettrait de renouveler les différentes manières d’habiter les lieux, d’aménager les territoires et de gérer les environnements, à un moment-clef de l’action publique en ces domaines et dans un contexte particulier : celui d’une marge territoriale. La démarche de recherche repose sur une expérimentation au travers de la mise en place d’une Coopérative habitante de paysage (CHP) en Haute Gironde (Nouvelle-Aquitaine, France) mobilisant des collectifs d’acteurs-habitants de ce territoire. Face à la complexité des enjeux socioécologiques auxquelles il s’est agi de faire face, cette thèse propose tout à la fois un récit des expériences conduites et une exploration théorique et critique des enjeux de l’action paysagère. Elle cherche à éclairer les dimensions tant épistémologiques que pragmatiques, qui s’imposent aujourd’hui, lorsque l’on veut traiter de façon intégrée les questions liées aux sociétés et à leur environnement. Elle aboutit à proposer un projet de paysage ouvrant sur des perspectives mésologiques. Les résultats obtenus s’appuient sur trois Ateliers transversaux de paysage (ATP), se développant dans des situations-processus diversifiées : un marais en déprise géré par un syndicat de propriétaires, tout en étant zone de préemption (ENS) du département et site Natura 2000 ; un jardin citoyen s’implantant sur une parcelle privée au coeur d’un village animé par un collectif de personnes s’étant présenté sans succès à des élections municipales ; des exploitations agricoles en transition au moment de la mise en place d’un Projet alimentaire territorial (PAT) par une Communauté de communes. Entretenant des liens plus ou moins avec des politiques publiques à différents échelons, ces ateliers permettent de (re)définir les enjeux praxéologiques de la mobilisation de savoirs paysagers habitants et de proposer sur ces bases un nouvel appareillage d’ordre paysager permettant d’incorporer et de tisser ensemble des attachements pour transformer collectivement des (mi)lieux de vie. Au final, la thèse montre que les crises éco-climatiques apparaissent de plus en plus comme consubstantielles d’une crise plus profonde d’ordre cosmopolitique (dé)liant sociétés et milieux, c’est-à-dire une crise de nos manières de faire monde. Dans ce contexte d’incertitude, le projet de paysage ouvre sur une recomposition possible des attachements en collectif. Il constitue en cela une piste d'innovation démocratique et politique dans une perspective terrestre, car il impose de penser comment toutes les parties prenantes, humaines et non-humaines, constituent ensemble un collectif, un cosmos, dont il n'est pas possible de se séparer, de s'échapper, ni de surplomber, si l’on veut agir de manière durable.
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[tel-04730461] Le développement de l'automobilité partagée dans les villes : analyse comparée des services et des politiques publiques associées à Londres, Paris, Helsinki et Moscou (1999-2019)
HAL-TEL - Architecture, aménagement de l'espace 2024 le 10/10/2024 à 16:20:00 - Favoriser || Lu/Non lu
Durant les deux dernières décennies, les systèmes de mobilité urbains des pays développés, construits autour de la voiture individuelle d'un côté et des transports collectifs de l'autre, ont vu l'apparition ou le développement des services de mobilité partagée. Au fils du temps, les dynamiques de croissance et de diversification de ces services semblent s'accélérer, même s'ils restent marginaux par rapport aux deux modes principaux. Bien que le développement des services de mobilité partagée fasse l'objet de tendances attestées à l'échelle internationale, les configurations des systèmes urbains, et les trajectoires des services et des régulations associées qui y conduisent, se différencient en fonction des contextes territoriaux à l'échelle locale. Cette thèse s'intéresse aux modalités selon lesquelles les services de mobilité partagée se développent dans différents systèmes de mobilité et aux facteurs qui influencent leur développement. Compte tenu des tensions de plus en plus prononcées relatives à la place de l'automobile dans les systèmes urbains, cette recherche se concentre sur les services d'automobilité partagée, tels que l'autopartage, les taxis et les VTC. La profondeur temporelle de l'analyse, portant sur vingt ans de 1999 à 2019, soit 10 ans avant et 10 ans après l'apparition du smartphone, permet de retracer l'influence des technologies numériques sur les transformations en cours. L'analyse s'appuie sur un dispositif de comparaison construit spécifiquement aux fins de cette recherche et appliqué à quatre métropoles européennes : Londres au Royaume-Uni, Paris en France, Helsinki en Finlande et Moscou en Russie. Cette recherche se base à la fois sur une analyse documentaire extensive et sur l'analyse des discours des acteurs recueillis au travers de 78 entretiens semi-directifs réalisés avec les représentants d'autorités publiques et de services d'automobilité partagée et des experts, dans les quatre métropoles. La thèse met en évidence l'essor des services d'automobilité partagée consécutif au développement des technologies numériques et l'accélération des transformations en cours, notamment en termes d'hybridation et de plateformisation des services. En plus, ces transformations participent aux reconfigurations en termes de rôles des acteurs dans la construction des systèmes de mobilité. La thèse met en lumière les jeux d'(inter)dépendance, de coopération, de concurrence et d'opposition qui caractérisent les interactions entre acteurs. Ces relations à la fois complexes et dynamiques s'inscrivent à des échelles différentes pour les deux catégories des services : plus locale pour l'autopartage, dont l'implication des acteurs va jusqu'à à la co-construction des politiques publiques, et plus large pour les services de taxi et de VTC, dont les régulations sont d'une manière générale traitées au niveau régional, voire national. Même si dans les quatre cas d'études, l'initiative de développement émane des services de mobilité partagée, les politiques publiques rythment incontestablement le développement desdits services. Certaines politiques publiques en matière d'accès à l'espace public ont des effets quasi-instantanés sur les services d'autopartage ; il en va de même de certaines politiques de dérégulation pour les taxis et VTC. Finalement, la thèse met en lumière le caractère multidimensionnel des interactions entre les acteurs, qui font intervenir une grande diversité d'espaces et de temporalités, dont chaque acteur a sa propre perception.