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HAL : Dernières publications Voir les Non lu | Plus vieux en premier[tel-04507704] Claude Petton, une conscience bretonne portée par une pensée américaine
HAL-TEL - Architecture, aménagement de … le 17/03/2024 à 02:02:00 - Favoriser || Lu/Non lu
Cette thèse propose d'étudier le travail de trois architectes, Claude Petton (1934-2003), Erwan Le Berre (1936-2010) et Bernard Guillouët (1929-2022). Ayant chacun étudié à l'École des Beaux-Arts de Paris puis exercé en Bretagne sur une même période, ils sont identifiés comme les acteurs principaux d'une école d'architecture, qualifiée « naturaliste moderniste » par l'historien de l'architecture Daniel Le Couédic (1948- ). À partir des années 1960, à un moment où la reconstruction et l'importance croissante des constructions préfabriquées exacerbe les débats sur l'avenir du logement en France, l'architecture vernaculaire bretonne en tant que modèle est progressivement questionnée. Face à ce contexte tumultueux, les architectes étudiés façonnent leur travail en portant un regard unique sur les savoirs faires et matériaux locaux tout en puisant dans un imaginaire et des valeurs inspirés de certains architectes internationaux, dont l'américain Frank Lloyd Wright (1867-1959). Cette influence comble un manque théorique et leur permet d'insuffler une nouvelle pertinence identitaire en Bretagne, région alors comprise dans ce que Patrice Goulet (1941- ) identifie plus tard comme le « désert architectural français » cernant Paris. Les architectes étudiés construisent au cours de leurs carrières respectives principalement des maisons individuelles, mais aussi des équipements publics, des immeubles de logements collectifs, églises et même locaux industriels et commerciaux. Ayant pleinement conscience de la nature de la commande architecturale de cette période et des dérives qu'elle génère, ils cherchent donc à concilier leurs convictions personnelles avec les enjeux économiques et sociaux qui cernent leur accès à la commande. C'est notamment le cas pour Claude Petton, lorsqu'il développe et réalise dans les années 1970 une série de maisons « brittoniennes » caractérisée par ses plans tramés, l'usage du cèdre rouge et sa mise en œuvre par un même charpentier aguerri.
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[tel-04449619] La métropole comme territoire étudiant : l’action publique locale transversale au prisme de l’expertise mobilité logement.
HAL-TEL - Architecture, aménagement de … le 11/03/2024 à 17:09:00 - Favoriser || Lu/Non lu
Indissociables du processus de métropolisation, les étudiants sont perçus comme des publics à attirer par les territoires accueillant des établissements d’enseignement supérieurs. Historiquement orientées vers l’attractivité, les politiques publiques se recentrent aujourd’hui autour des coopérations territoriales, y compris au-delà du périmètre des agglomérations métropolitaines. Bien que la crise sanitaire de 2020 ait davantage mis en lumière les étudiants – du fait de leurs fragilités et de leur précarisation – les autorités locales ne disposent souvent que de peu de données sur les étudiants qui habitent leurs territoires. Et à ce manque de données, s’ajoute la difficulté à prendre en compte un public spécifique comme les étudiants dans une action publique locale construite en silos sectoriels.À partir de ce constat, on s’interroge sur la manière dont les grandes agglomérations peuvent s’ériger en « territoire étudiant ». Nous définissons en effet la notion de « territoire étudiant » à travers le double prisme de l’analyse des pratiques quotidiennes en matière de mobilité et de logement, et de la capacité des acteurs du territoire à construire des dispositifs d’action publique qui adressent spécifiquement cette population. Notre recherche vise dès lors à caractériser les territoires étudiants à partir du terrain d’étude de la Métropole de Lyon. On interroge la production de connaissances sur les pratiques étudiantes et l’expertise des acteurs afin d’analyser comment elles permettent une meilleure prise en compte des étudiants dans l’action publique locale. Le double point de vue quantitatif et qualitatif des acteurs institutionnels et des étudiants permet de saisir des enjeux territorialisés tels que le logement, leur localisation ou les mobilités quotidiennes, de les envisager de manière intégrée et transversale à partir du cas des publics étudiants et d’observer la manière dont ils s’inscrivent dans les processus de métropolisation.On constate cependant peu de démarches transversales dans l’action publique touchant les étudiants. Malgré la présence d’une expertise riche au sein du territoire métropolitain lyonnais, et la production d’objets politiques qui adressent directement ou indirectement ces publics, la connaissance des pratiques quotidiennes est limitée. Les étudiants sont traités uniformément dans l’action publique, bien qu’ils recouvrent des profils et des pratiques quotidiennes très hétérogènes. Une approche par la localisation des étudiants permet d’établir une typologie qui illustre la diversité de leurs pratiques tout en permettant d’établir des profils types nécessaires à la caractérisation de ce public par l’action publique locale. L’étude de profils en marge socialement et géographiquement permet également d’éclairer certains angles morts de l’action publique locale dans le but d’une meilleure prise en compte des vulnérabilités étudiantes au sens large.
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[tel-04488506] La gestion des déchets lors de catastrophes naturelles Organisation, désorganisation, réorganisation du système et des filières
HAL-TEL - Architecture, aménagement de … le 04/03/2024 à 16:17:00 - Favoriser || Lu/Non lu
Le système de gestion des déchets se réorganise lors des événements exceptionnels pour répondre à l’évolution des contraintes en lien avec l’évolution des quantités et types de déchets, le mélange des déchets et les interdépendances avec les autres systèmes techniques urbains (coupure des routes, encombrement des réseaux, etc.). De nombreux acteurs, notamment de la gestion de crise, voient alors évoluer leurs implications dans la gestion des déchets post-catastrophe. Cette thèse s’intéresse à ces aspects de l’après événement et de la gestion des déchets autour de la question suivante : comment le système et les filières de gestion des déchets se transforment face à des contraintes extérieures fortes, comme celles produites par une catastrophe naturelle ? Pour cela, la recherche doctorale utilise et spécifie une méthode inspirée de l’analyse fonctionnelle. Elle enrichit les études classiques, qui structurent en deux temps – « analyse fonctionnelle » et « analyse dysfonctionnelle » - l’étude du système, en proposant de décliner six temporalités qui font écho à la gestion des risques naturels : le système fonctionnel, la pré-catastrophe, la survenue de l’aléa, la phase d’urgence, le relèvement et le recouvrement. L’analyse fonctionnelle est également couplée à une analyse filière : les filières de gestion des déchets sont paramétrées dans le système pour permettre de suivre leur évolution. La méthode conçue dans la thèse a été appliquée pour analyser la gestion des déchets dans la vallée de la Roya après la tempête Alex en octobre 2020. Malgré les difficultés relatives à la pandémie de Covid-19, cette phase d’application a donné lieu à deux déplacements terrains (respectivement d’un mois et d’une semaine) qui ont pu être réalisés en 2021 et complétés par des entretiens à distance. Les résultats obtenus montrent d’abord une désactivation ou une suractivation des filières existantes. Ils montrent également que l’hypothèse de considérer de nouvelles filières, ou tout du moins des « pseudo-filières », parait raisonnable : une filière générale « déchets post-catastrophe » ou encore des filières déchets verts post-catastrophe, etc. Toutefois, la thèse questionne la pertinence en termes de préparation et de planification de la mise en place de telles filières, notamment vis-à-vis de l’incertitude de leur activation et de la disponibilité de moyens humains, techniques et financiers pour les mettre en place. La possibilité de replacer la gestion des déchets comme une activité d’importance vitale est une alternative qui parait également intéressante. Elle pourrait induire d’autres aspects sur la responsabilisation des acteurs de la gestion des déchets, la conservation des filières existantes même après une catastrophe, et l’intégration du système de gestion des déchets dans la culture commune de la gestion de crise en lien avec les autres activités d’importance vitale, dont les autres systèmes sociotechniques urbains (énergie, transport, télécommunication, eau et assainissement).
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[tel-04483278] Quelles retombées économiques des stations pyrénéennes de ski alpin ?
HAL-TEL - Architecture, aménagement de … le 29/02/2024 à 11:05:00 - Favoriser || Lu/Non lu
« Pour 1 € dépensé en forfait, les clients venus pour le ski dépensent 7 € en moyenne en station ». Cette phrase est tirée d'un magazine de Domaines Skiables de France, paru en mars 2013. Le ratio énoncé vient d'une étude portée sur les domaines skiables de Rhône-Alpes. De nombreux bureaux d'études et regroupements professionnels ont produit des statistiques sur l'activité économique des stations de ski alpin, notamment en postulant des ratios comme celui de Domaines Skiables de France. Comment sont calculés ces ratios ? À partir de quelles données et en suivant quelle méthodologie ? Qu'en sait-on à ce sujet dans le domaine scientifique ? Les stations de ski alpin ont fait l'objet de nombreux travaux scientifiques, mais pas sous l'angle économique. Quant aux études faites par des bureaux d'études et regroupements professionnels, elles ne détaillent pas leur méthodologie. C'est dans ce contexte que cette recherche vient à la fois combler un manque dans le domaine scientifique, et apporter des résultats concrets aux territoires concernés par les stations de ski alpin. À ce jour, il n'existe aucune méthode approuvée scientifiquement permettant le calcul des retombées économiques appliquée aux stations de ski alpin. C'est ce que l'on propose dans cette recherche. Après avoir dressé un état des lieux théorique de la connaissance en matière de calculs des retombées économiques, on met en place une méthodologie en plusieurs temps. D'abord, l'identification d'un échantillon de travail avec le choix de l'intercommunalité comme territoire de référence. C'est à l'échelle de ce périmètre que l'on fait le choix de mesurer les retombées économiques liées à l'activité touristique en station. Ensuite, l'administration de questionnaires auprès des visiteurs des stations retenues. Enfin, le traitement et l'analyse des données recueillies, avec l'utilisation du modèle du multiplicateur keynésien pour obtenir un coefficient multiplicateur. Par ailleurs, comme les études existantes sur les retombées économiques des stations de ski alpin portent principalement sur le massif alpin, on mène cette recherche sur plusieurs stations de ski alpin et un stade de neige de « moyenne » montagne à l'échelle du massif pyrénéen. Les résultats de cette recherche concernent les dépenses des visiteurs. Les coefficients multiplicateurs qu'ils permettent d'estimer sont bien différents des ratios énoncés jusqu'à maintenant. Au-delà de l'apport méthodologique sur le calcul du multiplicateur, les résultats de cette recherche permettent de remettre en question l'existante même de la station, notamment en la redéfinissant et en caractérisant la place qu'elle occupe sur les territoires. Cette notion même de territoire est discutée. Il est nécessaire dans le calcul des retombées économiques de savoir jusqu'où elles doivent être mesurées. Cela revient à se demander jusqu'où l'activité touristique en stations a un impact. Les conclusions et résultats de cette recherche sont nécessaires pour les décideurs politiques et acteurs territoriaux, notamment dans leurs choix stratégiques de développement et d'aménagement de leur territoire.
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[tel-04322672] Transition énergétique et dynamiques territoriales
HAL-TEL - Architecture, aménagement de … le 17/02/2024 à 12:31:00 - Favoriser || Lu/Non lu
Le principal thème abordé dans cette Habilitation à Diriger des Recherches est la transition énergétique et son implication pour les territoires. L’objectif des travaux présentés est d’éclairer la question de la transition énergétique dans une lecture multidimensionnelle et multi-échelles afin de pouvoir proposer des outils et diagnostics d’aide à la décision en matière de politiques publiques et de prospective territoriale. A différentes échelles spatiales, les conséquences d’un changement mondial de paradigme énergétique sont analysées et la capacité des territoires à assurer cette transition sont évaluées, notamment pour les milieux insulaires. Plusieurs axes ont été développés au fil de mes travaux : la définition de la vulnérabilité énergétique des territoires et la production d’indicateurs de mesure afin de produire plusieurs visions de la mesure de la vulnérabilité/durabilité énergétique des territoires ; l’analyse de la mise en œuvre des politiques publiques de transition énergétique en milieu insulaire dans une démarche diagnostique et une démarche évaluative. Différents champs de la transition énergétique sont explorés : production, consommation, planification, projet d’aménagements durable, transport et déchets.